Chasse aux voyageurs: Evacuation brutale du campement de Dale Farm en Essex

Dale Farm, un des plus importants campement de « travellers », gens du voyage originaires d’Irlande, a été évacué violemment ce matin par les forces de l’ordre britanniques.

Matraques et tazers ont été utilisés et une caravane a été brulée lors de l’évacuation de Dale Farm qui, à quelques km de Londres, regroupait près de 100 familles, qui ce soir sont sans logement.

Le campement, déclaré illégal, est pourtant installé sur une ancienne décharge achetée par les familles. Mais la municipalité a déclaré le terrain zone non constructible. Elle a proposé des logements sociaux ont été proposés aux habitants, qu’ils ont refusés, préférant conserver leur lieu de vie habituel.

Depuis 1994, le Criminal Justice Act de 1994 illégalise le nomadisme, et les « travellers« ,   (population nomade ancienne, originaire d’Irlande), et les « Gypsies » (gitans) ou les Roms peinent à conserver leur mode de vie.

Un collectif s’était mis en place pour lutter contre la suppression annoncée du campement (http://dalefarm.wordpress.com), et plusieurs activistes occupaient le site.

Amnesty International a condamné les violences lors de l’évacuation. Cependant, malgré des  pratiques choquantes et critiquables sur le point des droits de l’Homme, les motifs d’ordre public semblent affranchir les États de leur respect, comme l’a montré le cas de la France durant l’été 2010. Quant aux habitants de Dale Farm, qui disent n’avoir nul part où aller, ils vont devoir se plier à la logique étatique et vivre dans des logements en bétons contre leur grès, ou poursuivre leur mode de vie, au risque d’une prochaine évacuation…

Les indignés de Londres s’installent pour le long terme

Entre touristes et banquiers de la City, ils campent devant l’église de Saint Paul depuis samedi dernier et s’organisent pour la durée.

Environ 2000 personnes à Londres ont participé samedi dernier à la Journée mondiale des Indignés, mouvement de protestation contre les politiques adoptées en conséquence de la crise économiques et les injustices générées par le système capitaliste mondial.

Initialement prévue, une occupation du London Stock Exchange, lieu symbolique du capitalisme financier, à l’instar de l’occupation de Wall Street à New York qui dure depuis un mois. Cependant, le regroupement a finalement eu lieu à proximité, devant la cathédrale de Saint Paul, des barrières de police empêchant les manifestants d’accéder à la bourse. Un campement est maintenant installé, et réuni près de 200 tentes depuis samedi.

Revendications: justice sociale et réelle démocratie

We are the 99%” lit-on sur les pancartes. Ce mot de ralliement mondial dénonce la concentration des richesses, et appelle à un système économique plus juste.

L’une des principales revendication adoptée est une juste répartition des richesses. Mais plus qu’une simple redistribution des revenus, le mouvement appel à une réflexion sur l’économie actuelle et sa logique aveugle de croissance, perçue comme insoutenable sur le long terme. Une énorme banderole “Capitalism is crisis » domine d’ailleurs l’ensemble du campement.

Le campement sur Saint Paul Churchyard, rebaptisé Tahrir Square, a su se faire accepter des autorités et force de l’ordre, notamment depuis dimanche matin lorsque le révérend Dr Giles Fraser a appuyé la cause des participants. La police s’est dès lors montrée plus coopérative, acceptant de retirer les barrières initialement prévues pour préserver l’accès aux commerces et banques donnant sur la place. En contrepartie, les manifestants ont mis en place leur propre délimitation du campement, fait de cordages et de messages multicolores inscrits à la craie.

Spontanéité et organisation

Cet été, alors qu’en Espagne et dans certaines villes françaises les indignés occupaient les places des grandes villes, rien de tel ne s’est produit en Grande Bretagne. Néanmoins, les indignés britanniques se sont organisés dès samedi, avec la mise en place de différents ateliers pour faciliter la prise de parole et l’échange d’idées.

Le mouvement reflète la diversité londonienne, et bénéficie de l’expérience d’activistes d’autres nationalités, notamment espagnole.

Un mot d’ordre: le pacifisme. L’image du mouvement est importante, pour rallier à sa cause le plus grand nombre. Par exemple, l’assemblée générale a décidé de proscrire la consommation d’alcool sur le site.

Il s’agit d’organiser un espace ouvert, permettant d’échanger et de communiquer des idées, mais aussi un lieu d’apprentissage. L’objectif est d’ouvrir un dialogue non seulement entre les participants mais aussi avec le plus large public.

Dimanche soir, lors de l’assemblée générale, une charte de neufs points a été adoptée au consensus. « Nous voulons un changement structurel vers une authentique égalité mondiale. Les ressources mondiales doivent être dirigées vers sa population et la planète, et non les militaires, le profit privé ou les riches. » Elle a été acceptée comme un «travail en cours», un « reflet de l’état d’esprit présent » plutôt que quelque chose de définitif.

Des ateliers avec des thématiques variées telles que media, animation, éducation mais aussi relatifs au fonctionnement du campement lui même ont permis à chacun de partager ses idées et de s’investir personnellement dans différentes actions. Aidés par des donations privées, des espaces presse et université gratuite ont vu le jour. La première conférence à eu lieu lundi, et un programme se met en place pour les jours à venir. D’autres ateliers visant à diffuser des connaissances plus pratiques, comme l’électricité ou la mécanique, sont également en préparation. Pour assurer le bon fonctionnement du campement, une collecte de déchets s’est rapidement mise en place, ainsi qu’un espace cuisine, distribuant des repas gratuits grâce aux donations alimentaires de commerces locaux et aux opérations de glanage. Des pizzas ont même été livrées gratuitement sur le site dimanche soir.

Alors que l’organisation se perfectionne, de nouvelles questions se sont soulevées, notamment la façon de gérer collectivement et utiliser les nombreuses donations financières en l’absence de compte bancaire. Les donations alimentaires sont aussi sujettes à un débat d’ordre éthique, puisque certaines proviennent de chaînes multinationales. Il a ainsi été décidé que les donations de Mac Donald’s seront refusées.

Un mouvement ouvert

Le regroupement, en plein coeur de Londres, entre les flashs des curieux, journalistes et touristes et les pas pressés des banquiers de la City, fonctionne comme une pépinière. L’ambiance est festive, presque familiale, avec les musiciens et artistes de rue et distribution de nourriture gratuite. De nombreux nouveaux ateliers voient le jour, tel qu’un atelier de réflexion sur l’économie alternative. En constante discussion est la façon d’inclure le plus grand nombre, y compris les banquiers de la City. Des visites guidées du campement ont commencées aujourd’hui. Les indignés sont donc en train de se faire une place au coeur de Londres et nouvelles tentes continuent de s’installer chaque jours.

Qat: Yemen’s green curse

Sana’a, Yemen’s capital: few cars are in sight in the old city where gingerbread like houses shade the narrow streets. The silhouettes of women can be seen making their way to the market street, either veiled in black or conversely striking multi-coloured cloth called a Sitara, often topped with a straw hat. Men sit in teahouses, their jambiyyah knives attached at their belts as symbol of their manhood and an embroidered scarf protecting their heads from the sun. At lunch time the teahouses turn into messes where the national dish, Salta is served up, a bubbling lamb stew topped with spiced fenugreek.


One street away, the ground is littered with green: here is the Qat market. Along the walls and benches, in a relaxed posture, men are feeding into their mouths shoots of Qat with one hand, a branch of the leafy stimulant in the other.
Chewing Qat is almost the national activity of Yemen. Social customs revolving around the sharing of the drug bought fresh daily. Everywhere across the country, the faces of men be they policeman or shepherds are asymmetrical, one cheek looking hypertrophied by the ball of chewed leaf which can be kept for up to 8 hours at a time.

If time permits on weekends and during holidays, the top room of the house skyscrapers of traditional Yemeni towns, the ‘Mafraj’, is reserved for the addiction. A row of cushions line the walls and chewing of the precious leaf begins. There, hours are spent chewing, talking, joking, playing.The activity which is legal in Britain is fairly simple. Take a bunch of the plant, detach from the stalk the green leaves and put them in your mouth, chew gently… The young and tender shoots at its top being the best. As a bitter taste flows in the throat, a feeling of lucid creativity overcomes the chewer as the cheek expands.

The Cathinone, the alkaloid substance in Qat, similar to amphetamine, supresses the appetite. Women discreetly chew below their niquabs for this reason.
Like with all pleasurable pursuits, the acidity of the leaf causes health consequences, such as tooth decay. Moreover, the pesticide used to grow the crop has been found to also be causing mouth cancer. Without regulation, children as young as nine were observed to partake in chews. “When I chew Qat, I feel motivate, chewing inspires me to write poetry” says one of the boys in the assembly.

Consequences from Qat go beyond that of health. Some see the leaf as the disease of Yemen. In Manakha, a village in the height of the mountainous area of the Haraz region, Qat has become the main agricultural crop. It grows on trees and is planted on terraced fields on the flank of mountain.


“Qat is not a good thing. Before, we used to grow here coffee, sorgho and other crops.” Ahmed, a retired mountain guide at 70 is one of the few left to stand against Qat production and consumption. Qat is a lucrative business, as the product can be sold more
than other crops, discouraging food production in Yemen. However, in a country plagued by desertification and water shortages, a crop which some estimate uses up to 70% of Yemen’s water supply will damage Yemen’s agricultural future.

For Yemen, the poorest country in the Middle-East, the economy of Qat appears as a real puzzle, a vicious cycle of addiction leading to increasing health problems and malnutrition. As more Qat is bought, the price caries on rising, leaving less money for the people to buy food and less incentive for farmers to grow vegetables. As they say in Yemen, people are chewing more than they can afford.